Éditorial

L’Assemblée générale annuelle du CUCSG a voté notre rapport moral 2025 à l’unanimité. Celui-ci salue la nouvelle dynamique portée par le nouveau Directeur général de l’AGECSA, Guillaume Pelletier. À cet égard, nous affirmons notre volonté d’une coopération active, mais néanmoins vigilante, voire critique, et ce autant de fois que nécessaire pour que soient respectés les principes et les valeurs qui font notre attachement à nos Centres de Santé.

Nouvelles de notre Comité

En juin dernier, lors du vote de l’Assemblée générale de l’AGECSA, nous avons marqué notre différence et notre mécontentement par nos sept voix d’abstention : en cause le dysfonctionnement persistant du Secrétariat du Service paramédical de l’Arlequin, et ce malgré la bonne volonté de l’infirmière appeler à le compenser en partie. Or ce dysfonctionnement perdure depuis deux ans malgré nos alertes répétées auprès des directeur, directrice et président de l’AGECSA. Une très bonne nouvelle néanmoins : nous avons aussi constaté cette occasion la réussite du retour à l’équilibre financier de nos Centres et nous avons reçu des réponses satisfaisantes à nos questions de la part du responsable financier et du commissaire aux comptes de l’AGECSA.

Le 14 octobre, nous avons eu une rencontre très fructueuse avec les responsables de l’Union de Quartier de l’Arlequin. Les échanges ont porté sur nos situations respectives, sur nos perspectives de coopérations futures, sur les diagnostics partagés concernant nos Centres. Mais il a été aussi question du dysfonctionnement du service paramédical de l’Arlequin. L’UQV1 aussi est en attente d’informations sur la résolution du problème, dont nous espérons tous qu’il est en bonne voie maintenant, nos adhérents respectifs étant impatients de voir enfin redevenu possible l’accès tant attendu à ce service. De façon plus générale, nous envisageons des rencontres avec l’Union de Quartier des Géants, puis celles de Mistral, de l’Abbaye et de Vieux Temple, qui couvrent les mêmes secteurs que nos Centres de Santé.

Au Centre de Santé Mistral, nous avons participé à deux matinées de travail pour tenter de trouver une solution après la fermeture du service paramédical. Les échanges avec l’équipe soignante et l’accueillante assistante médicale, animés par Anouk Hermelin, médecin et coordonnatrice des soignants de l’AGECSA, ont été très productifs et ont abouti à des propositions de solutions prometteuses.

Nouvelles de l ’AGECSA

L’AGECSA s’est enfin dotée d’un projet associatif pour la période 2025-2030, comme nous le réclamons depuis 2020. Cette avancée est notamment due à la diligence de son Directeur général, Guillaume Pelletier. Ce projet, fédérateur et porteur de dynamisme pour tous les acteurs de nos Centres, intègre plusieurs de nos propositions.

La négociation de l’Accord National qui apporte des ressources financières complémentaires au financement à l’acte a été en partie fructueuse malgré le contexte peu favorable : le budget 2027 s’en trouvera renforcé. En revanche, la recherche d’alternatives au seul paiement à l’acte est reportée à 2026… si la situation politique le permet. Tout cela a été confirmé par le récent congrès de la Fédération nationale des Centres de Santé, dans lequel nous sommes intervenus au titre des usagers. Une bonne nouvelle pour finir : trois orthophonistes ont été recrutés récemment dans nos Centres.

Cette Feuille vous est adressée par courrier papier. Si vous désirez la recevoir plutôt sous forme électronique, il suffit d’envoyer votre adresse mail au Comité des Usagers : ca@asso-cucsg.fr. Vous économiserez ainsi du papier et des frais de timbre au CUCSG.



Lors de l’Assemblée générale de l’AGECSA, nous avons entendu une remarquable intervention d’Aude Dubus, sage-femme qui donne à sa mission un caractère et une ampleur qui dépassent les limites attendues de sa profession : aide au logement des habitantes de la rue, lutte contre les violences faites aux femmes et prévention des féminicides, communication sur la contraception et l’IVG, etc. Nous trouvons dans sa démarche tout ce qui fait notre attachement à nos Centres de Santé, mais aussi un exemple pionnier de la politique de santé que nous tentons de promouvoir.

Nous lui donnons donc la parole.

Lutte contre les violences faites aux femmes, un engagement réel de l’AGECSA

Toute personne ayant subi des violences peut voir des impacts, à long terme, sur sa santé mentale et physique. Ce constat fait enfin l’objet, depuis quelques années, de projets de santé publique autour de la lutte contre les violences et notamment contre les violences faites aux femmes.

Les professionnels de l’AGECSA ont toujours été sensibles à ces sujets. Avec des financements dédiés, l’AGECSA a pu créer un groupe de lutte contre les violences faites aux femmes, avec 2 grands volets :

LA PRISE EN CHARGE DES FEMMES

Cela comprend le dépistage des violences passées ou actuelles. Nous parlons bien sûr de violences conjugales, mais aussi de violences sexuelles, d’inceste, de mutilations sexuelles … Ce dépistage ne se résume pas à un « questionnaire systématique ». Ce dépistage se fait dans un contexte de confiance patient/soignant, avec des professionnels de santé formés à l’écoute et ayant le temps d’accueillir les témoignages qui sont confiés.

Dépister n’est pas tout, il faut ensuite pouvoir orienter, aider, soigner, apaiser et redonnner confiance pour aller vers du mieux dans son corps et sa tête : l’AGECSA a renforcé ses liens de partenariats avec les structures de prise en charge de ces femmes victimes de violences. Il a aussi été mis en place des consultations dédiées avec médecin, psychologue, sage-femme ; mais aussi des groupes d’activité physique, des groupes de parole dédiés…

LA SENSIBILISATION DES PROFESSIONNELS ET DU GRAND PUBLIC

Des professionnels de l’AGECSA ont pu se former à aider au mieux ces femmes ; mais l’AGECSA a également formé/sensibilisé d’autres professionnels, notamment du secteur social.

Le projet a aussi permis de sensibiliser sur les violences et leur impact auprès du grand public par des temps de rencontre et d’échange.

La violence nous concerne tous, de près ou de loin. La violence a un impact réel sur la santé. Mais si cette violence est évoquée, prise en charge, reconnue, il est possible de vivre avec, de vivre une vie en paix. Encore faut-il qu’une main se tende pour nous aider à faire ce chemin.

J’espère sincèrement que l’AGECSA pourra continuer ce projet avec des financements stables pour la suite. Ceci afin que les espaces de prise en charge dédiés à ces femmes soient identifiés et utilisés. Et que les professionnels de santé qui participent activement à ce projet se sentent soutenus et reconnus dans ces longs accompagnements.